L’eau, c’est
une ressource
menacée
Grassy Narrows
Entre 1962 et 1970, l’usine de Reed Paper à Dryden, en Ontario, (en amont de la Première Nation Asubpeeschoseewagong, aussi appelée Grassy Narrows) a déversé 9 000 kg de mercure dans la rivière English-Wabigoon, contaminant ainsi les cours d’eau et les poissons d’eau douce, aliment de base de la population de Grassy Narrows.
Soixante ans plus tard, les répercussions dévastatrices de l’empoisonnement au mercure causé par la consommation de poissons contaminés persistent. Les problèmes de santé fréquents comprennent les déficiences auditives et visuelles, la fatigue intense et les décès prématurés.
La surexploitation des ressources ravage l’environnement naturel. Au début des années 2000, l’explosion des coupes à blanc a contribué aux niveaux alarmants de mercure dans l’eau. Grassy Narrows a mené le plus long blocus de l’histoire du Canada contre des activités industrielles comme l’exploitation minière et forestière. Réaffirmant leurs droits conférés par traités, ses membres ont adopté en 2018 une déclaration interdisant toute activité industrielle. Plus récemment, la communauté de Grassy Narrows s’est appuyée sur la déclaration territoriale pour poursuivre le gouvernement de l’Ontario, qui avait accordé des permis d’exploitation minière sans l’avoir consultée.
En 2021, le gouvernement fédéral a finalement annoncé un financement de 68,9 millions de dollars afin de soutenir les activités à long terme du futur centre de soins pour les personnes empoisonnées au mercure que la population de Grassy Narrows revendique depuis des années.
Aujourd’hui, Grassy Narrows s’efforce de recevoir une juste compensation pour les dommages causés par la pollution industrielle et les décennies de négligence gouvernementale. Après les allocations mensuelles dérisoires versées par le gouvernement fédéral, qui ne couvraient même pas les frais médicaux et de subsistance, il est grand temps que Grassy Narrows obtienne justice!
Visitez freegrassy.net (en anglais) et appuyez Grassy Narrows en exigeant le respect de cette aire protégée autochtone et un dédommagement juste pour la crise du mercure.